Cancer du sein : quels moyens pour une bonne prévention ?

Chaque année, 55 000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués en Italie. Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent dans la population féminine. Il touche les femmes de tous âges, davantage dans le Nord que dans le Sud. Au cours d’une vie, une femme sur huit court le risque réel d’être touchée par cette maladie.

Bien qu’il s’agisse de la tumeur la plus fréquente, le taux de mortalité de ce cancer est en baisse en Italie. Selon les médecins, cela est dû à la diffusion de pratiques de prévention pour les femmes et à une plus grande attention portée au diagnostic précoce.

Voyons quels sont les facteurs de risque et comment agir concrètement pour prévenir le cancer du sein.

Cancer du sein : facteurs de risque

Le principal facteur de risque de développer un cancer du sein est l’âge. En effet, la courbe d’incidence augmente de façon exponentielle jusqu’aux années de la ménopause, entre 50 et 55 ans, puis ralentit pour augmenter à nouveau après 60 ans. La corrélation entre le vieillissement et le cancer du sein peut être le résultat de la détérioration progressive de l’ADN ajoutée à l’histoire endocrinologique individuelle de la femme, c’est-à-dire la quantité de stimuli hormonaux agissant sur le tissu mammaire.

L’âge n’est pas le seul facteur qui peut influencer le cancer du sein. Les antécédents familiaux et l’hérédité sont tout aussi cruciaux, également en termes de prévention. Les femmes qui connaissent d’autres cas de cancer de l’ovaire ou du sein dans leur famille doivent donc surveiller régulièrement leur santé dès leur plus jeune âge.

Les autres facteurs de risque sont :

  • apparition précoce des ménarches
  • première grossesse après l’âge de 30 ans
  • l’absence d’allaitement
  • faible activité physique
  • une consommation élevée d’alcool et de graisses animales
  • une faible consommation de fibres végétales
  • obésité
  • le syndrome métabolique

Prévention du cancer du sein

Selon les dernières données disponibles, 692 000 femmes en Italie souffrent d’un cancer du sein. Pour éviter que ce nombre ne croisse de manière exponentielle et, surtout, pour augmenter l’espérance de vie après le diagnostic, il est essentiel de promouvoir une stratégie de prévention du cancer du sein qui commence dès la vie quotidienne.

Par conséquent, il est important de suivre certaines bonnes pratiques qui ne concernent pas seulement nous-mêmes, mais aussi nos enfants. Par exemple, il est préférable d’éviter les examens radiologiques inutiles chez les jeunes filles, notamment au niveau de la colonne vertébrale, tandis qu’à la ménopause, une stratégie préventive efficace passe par un faible dosage et une courte période d’administration des traitements hormonaux.

Mode de vie sain

La prévention du cancer du sein passe aussi par le mode de vie. Il est important de faire de l’exercice régulièrement, d’avoir une alimentation équilibrée pauvre en sucre, en graisse et en alcool, et d’éviter de fumer (ou d’arrêter de fumer). Certains médecins suggèrent, par exemple, de suivre le régime méditerranéen traditionnel et de faire de l’exercice, même léger, pendant 30 minutes par jour, au moins cinq fois par semaine. En d’autres termes, la prévention ne nous oblige pas à devenir des athlètes, mais à adopter certaines habitudes de santé qui sont les pierres angulaires d’une vie saine.

Comment fonctionne l’auto-examen ?

L’autopalpation, une forme d’auto-examen que chaque femme peut pratiquer régulièrement chez elle dès l’âge de 20 ans, est essentielle à la prévention du cancer du sein. Il se compose de deux étapes

l’observation, qui permet de détecter les changements de forme du sein, des mamelons et de la poitrine ;
la palpation proprement dite, grâce à laquelle il est possible de remarquer des bosses ou d’autres changements non visibles.

L’auto-palpation du sein est essentielle car elle permet d’identifier immédiatement tout changement qui pourrait nécessiter une consultation avec un médecin et des examens complémentaires. Par sécurité, les médecins et les chercheurs recommandent de répéter la procédure une fois par mois entre le septième et le quatorzième jour du cycle afin de ne pas être induit en erreur par l’influence des changements hormonaux.

Après la ménopause et, en général, à partir de 40 ans, l’auto-examen est un outil essentiel de prévention du cancer du sein et doit être répété régulièrement, sachant qu’il ne suffit pas de détecter une tumeur à temps et, surtout, qu’à partir de 45/50 ans, il est nécessaire de combiner un dépistage oncologique régulier et des visites de spécialistes.

Prévention et diagnostic oncologiques : quels tests ?

La prévention, c’est aussi un accès régulier à des spécialistes qui savent comment intervenir et aider à maintenir notre corps en bonne santé. Les outils les plus utiles dont nous disposons sont notamment l’examen des seins, certains examens instrumentaux et les tests génétiques. Voyons de plus près comment ils fonctionnent et quel est le but de chacun d’entre eux.
Examen des seins

Lors d’un examen des seins, un médecin spécialisé procède à une observation et une analyse complètes des seins, en commençant par les antécédents médicaux de la patiente. L’objectif est de recueillir toutes les informations susceptibles de contribuer à l’établissement d’un diagnostic efficace, notamment la présence d’antécédents familiaux de cancer du sein, l’âge du premier cycle menstruel et de la ménopause, les grossesses, l’alimentation et le mode de vie, les traitements hormonaux (contraceptifs oraux, traitement hormonal de substitution pendant la ménopause, etc.)

Le sénologue procède à la palpation du sein et détecte tout problème : en cas de symptômes tangibles, l’examen des seins permet de poser un diagnostic avec une précision d’environ 95/98%. Si, au contraire, les lésions sont minimes, ce type de bilan ne suffit pas à exclure une tumeur, le médecin, sur la base de l’anamnèse, évaluera la nécessité de compléter l’examen par des tests spécifiques.

Examens instrumentaux

Les examens les plus efficaces pour détecter le cancer du sein sont :

  • Mammographie : la « norme d’excellence » pour le cancer du sein, car il s’agit d’un test simple et rapide qui est très sensible et spécifique. Entre 50 et 69 ans, chaque femme doit se soumettre à cet examen tous les deux ans, mais dans certaines régions, comme l’Émilie-Romagne, la mammographie est prévue dès l’âge de 45 ans sur une base annuelle, précisément en raison de l’efficacité de cet examen dans la détection du cancer du sein.
  • Mammographie avec tomosynthèse : grâce à cet examen hautement technologique, il est possible de reconstruire et de visualiser les images acquises en 3D afin d’analyser le résultat de manière plus approfondie.
  • Échographie : cette investigation diagnostique utilise des ultrasons pour détecter d’éventuels carcinomes mammaires. Il est notamment considéré comme un examen complémentaire à la mammographie et est recommandé aux jeunes femmes de moins de 40 ans qui ont détecté des nodules ou des lésions suspectes par auto-examen.
  • Galactographie : il s’agit d’un examen radiographique du sein pour étudier les canaux galactophores par lesquels sort le lait. Elle est recommandée si des fuites suspectes sont observées.
    L’imagerie par résonance magnétique, enfin, est toujours recommandée en même temps que la mammographie pour les personnes qui ont trouvé une forme d’hérédité.

Test génétique

Afin d’identifier la prédisposition à l’apparition du cancer du sein, des tests génétiques spécifiques ont été mis en place pour savoir si une femme est plus susceptible de développer un cancer du sein ou non. En effet, il a été scientifiquement prouvé que la présence des gènes BRCA1 et BRCA2 prédispose à ce type de cancer. Le résultat du test génétique peut être déduit des résultats d’analyses sanguines spécifiques et, s’il est positif, il rendra nécessaire le suivi de la femme dès son plus jeune âge.